A l’heure où s’évanouit le feu d’un soleil rouge
Rien sur la lande ne luit, rien sur l’onde ne bouge.
Seule la lune me sourit, cette héritière des cieux
Et le jour qui m’oublie s’efface devant mes yeux.
Je me prends à rêver sous le manteau d’étoiles
Capitaine de mes songes, je veux hisser la voile.
Mon bateau ivre est saoul et s’envole jusqu’au bout
D’un univers où tout est à la fois clair et flou.
Mais ce soir je m’enfuis du port des souvenirs
Et à contre-courant, longue-vue vers l’avenir.
Dans un sillage d’écume, j’oublie tous mes regrets
J’abandonne mon passé, ailleurs, au bout du quai.
Que ce soit sur les mers ou sur ce bout de terre
Rivages ou paysages resteront loin derrière.
Mon navire vire, dérive, pour s’éloigner des rives
Trop libre pour que le suivent les lames qui survivent.
Le jour renait à peine et les flots s’évaporent
Mon rêve enfin s’achève lorsque l’air devient or.
Plus d’océans profonds mais des fleurs en boutons
Ai-je vraiment voyagé ou n’ai-je tourné qu’en rond ?
Mon lit d’herbes sauvages est couvert de rosée
Pas de sel sur mes doigts ni de mousse argentée.
J’aurais voulu rester plus longtemps suspendu
Au mat de mon navire qui, jusqu’au soir, n’est plus.
J’ai le sentiment vague d’avoir pu traverser
Quelques bleues étendues qui ne peuvent exister.
Le monde est bien plus beau, plus grand, quand je m’endors
Car je me sens un autre sitôt que point l’aurore.
Dire à tous ceux qui peinent à se trouver une place
Qui pensent que de leur vie, il n’y aura plus une trace.
Deux mondes sont là pour eux, songe et réalité
Qu’ils fassent taire les pendules pour enfin voyager.
Deux yeux pour un regard, deux mondes pour mieux y voir.
Rien sur la lande ne luit, rien sur l’onde ne bouge.
Seule la lune me sourit, cette héritière des cieux
Et le jour qui m’oublie s’efface devant mes yeux.
Je me prends à rêver sous le manteau d’étoiles
Capitaine de mes songes, je veux hisser la voile.
Mon bateau ivre est saoul et s’envole jusqu’au bout
D’un univers où tout est à la fois clair et flou.
Mais ce soir je m’enfuis du port des souvenirs
Et à contre-courant, longue-vue vers l’avenir.
Dans un sillage d’écume, j’oublie tous mes regrets
J’abandonne mon passé, ailleurs, au bout du quai.
Que ce soit sur les mers ou sur ce bout de terre
Rivages ou paysages resteront loin derrière.
Mon navire vire, dérive, pour s’éloigner des rives
Trop libre pour que le suivent les lames qui survivent.
Le jour renait à peine et les flots s’évaporent
Mon rêve enfin s’achève lorsque l’air devient or.
Plus d’océans profonds mais des fleurs en boutons
Ai-je vraiment voyagé ou n’ai-je tourné qu’en rond ?
Mon lit d’herbes sauvages est couvert de rosée
Pas de sel sur mes doigts ni de mousse argentée.
J’aurais voulu rester plus longtemps suspendu
Au mat de mon navire qui, jusqu’au soir, n’est plus.
J’ai le sentiment vague d’avoir pu traverser
Quelques bleues étendues qui ne peuvent exister.
Le monde est bien plus beau, plus grand, quand je m’endors
Car je me sens un autre sitôt que point l’aurore.
Dire à tous ceux qui peinent à se trouver une place
Qui pensent que de leur vie, il n’y aura plus une trace.
Deux mondes sont là pour eux, songe et réalité
Qu’ils fassent taire les pendules pour enfin voyager.
Deux yeux pour un regard, deux mondes pour mieux y voir.